Un son est une onde définie par des propriétés qui lui sont propres. Il parvient à notre oreille de la même manière pour chacun d’entre nous, quels que soient les obstacles physiques rencontrés. On constate cependant des différences d’interprétation qui peuvent prendre leur origine à différents niveaux de la chaîne de l’audition.

Celle-ci s’articule autour de deux systèmes liés entre eux.

Le premier est le complexe auditif, qui effectue l’amplification et la conversion de l’onde en signal électrique.

Le second est le lobe temporal du cerveau, qui analyse et interprète ce signal.

Nous avons découvert que les altérations de la perception sonore pouvaient trouver leur origine à ces deux niveaux, qu’il s’agisse de l’atteinte de l’une des oreilles ou d’un traumatisme cérébral.

Mais ces altérations perceptives peuvent prendre également leur origine au plan psychologique ou social : habitudes, environnement particulier ou traumatismes personnels. Ce sont ces anomalies-là qui semblent rendre compte de certaines différences de perception constatées, inexplicables au plan physique, comme le montre l’analyse de notre sondage.

Notre travail de recherche a ainsi abouti à la mise en évidence d’une différence de perception sonore entre les individus, celle-ci apparaissant causée non seulement par des éléments physiques mais également par des aspects sociaux et psychologiques.

Serait-il possible d’élargir la portée de notre travail à la perception sensorielle en général ? En effet, au delà de ce que nous avons constaté pour la seule altération de la perception sonore, dans quelle mesure un environnement social ou psychologique particulier ne pourrait-il pas prendre part à l’appréhension perceptive du monde qui nous entoure ?

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